Tremblement de terre Agadir 1960: temoignages ! - 2 Après un an et 4 mois, le blog d'Agadir ouvre un nouveau blog, sur www.agadir-souss.com.
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mardi 6 mars 2007


Tremblement de terre Agadir 1960: temoignages ! - 2

2ème Partie

AGADIR

O ma ville natale !
O ma chère patrie
Tu n'es plus hélas que ruines et décombres
Le monde entier a entendu ton cri
Le cri de la mort
O jours tristes et sombres !

Tes rues tes quartiers tes belles allées
Sont devenus un vaste cimetière
Où dorment sous leurs maisons écroulées
Des enfants, des parents, des familles entières.

Tous les mots sont impuissants, sans valeur
Pour dire combien ta douleur est immense
Les gémissements les râles les pleurs
Se sont tus dans la ville du silence...

Dans la ville aujourd'hui abandonnée
Sous son ciel bleu, son soleil éclatant
Qui fait étinceler toute l'année La baie magnifique des heureux temps.
Léon BENSUSSAN (1960 ) (3)

Les deux ponts qui reliaient Talborjt, le quartier le plus touché par le séisme, et le reste de la ville étaient restés intacts permettant la circulation des camions et véhicules. Le premier ravitaillement fut apporté à 7h du matin. Deux marmites remplies de café au lait chaud, des biscuits et du chocolat furent déchargées dans la cour de l’école Sainte-Croix. Le camion revint 1h après déchargeant cette fois une citerne de 500 litres d’eau.

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En réponse à l'alerte donnée depuis Rabat, les principales villes du Maroc rassemblèrent le matériel nécessaire et le premier avion décolla de l’aéroport de Rabat-Salé vers 4h du matin. Un service d’accueil fut mis en place. Des tentes, des lits pliants ainsi que des brancards furent installés et l’infirmerie de la base française fut transformée en bloc opératoire.

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Les premiers chargements de médicaments et de matériel chirurgical et sanitaire arrivèrent à l’aube par avion : médecins et infirmiers pour les soins aux blessés, marins et secouristes pour la recherche des victimes dans les ruines ainsi que des vivres pour les rescapés.

Eclairée par le soleil, la ville offrait une vue désolante. Des rues entières étaient couvertes des débris des immeubles, des maisons étaient à moitié effondrées. Les services civils ainsi que les marins français réalisaient que le sauvetage serait rendu difficile car les moyens dont ils disposaient n’étaient pas suffisants. Des propriétaires d’entreprises agricoles et industrielles mettront à disposition des camions, du personnel et un outillage de pelles et de pioches.


(6-7)

Assistés par les ingénieurs et techniciens des travaux publics
rescapés, les sauveteurs commenceront par déblayer les ruines des immeubles dont les plans étaient retrouvés dans les bureaux de l’arrondissement des travaux publics. Ils seront bientôt rejoints par les premières patrouilles de la police marocaine qui arrivaient de Marrakech. Des jeeps et des fourgonnettes remplies de militaires et d’officiers viendront renforcer les équipes déjà sur place.

(8)

A 10h30, l’avion de Sa Majesté Mohamed V se posa à l’aéroport civil d’Agadir. Accompagnée de S.A.R. la princesse Lala Aïcha, présidente de l’entraide marocaine, M. Abdallah Ibrahim, président du conseil, M. Ben Abbès, ministre de la santé, le docteur Sentucci, épidémiologiste et plusieurs membres du gouvernement, Sa Majesté Mohamed V fut accueillie par M. Bouamrani, gouverneur de la province qui lui fit brièvement le rapport de la situation. Ils foncèrent immédiatement vers la ville. Feu Mohamed V visita à pied les quartiers dévastés, mesurant l’ampleur du désastre et visiblement bouleversé par le malheur qui atteignait la ville qu’il venait de visiter il y’a de cela quelques mois. Sa Majesté Mohamed V tiendra ensuite à se rendre au chevet des blessés soignés à la base. Il gagnera plus tard la bourgade d’Inezgane où se tenait un premier conseil pour faire le point sur la situation.

Pendant ce temps, à 600km au large, l’escadre de la méditerranée se trouvait aux îles Canaries. Informés par le ministère de la Marine à Paris, l’amiral Cabanier, qui commandait l’escadre, contacta les autorités espagnoles de son appareillage. Un premier groupe reprenait la mer à midi rejoint plus tard par le porte-avion La Fayette et 8 escorteurs dont le Bourdonnais, Kersaint, Vauquelin et Gustave-Zédé.

3ème Partie - Tremblement de terre Agadir 1960: temoignages ! - 3.

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